lundi 16 février 2009

La chance elle est pas communiste



Je crois que je viens de trouver l'un de mes gimmicks de lecteurs : y a pas à dire, dès que le langage est un peu fleuri (ou potager ;o), la bonne blague!), je suis conquise, et m'étonnerait pas que j'ai l'objectivité qui chuinte : je crois qu'il y a du bon sentiment pas forcément agréable dans La tête en friche, mais je n'en ai cure, figurez-vous, parce que l'auteure a un joli sens de la formule, et aussi du comique de situations qui fait que je me régale. Allez, je vous en livre un petit morceau, très à propos forcément, en cette période de répertoriage de graines ;) :


Je repense à ce mot, inculte - Qui n'est pas cultivé. Voir : friche - qui m'était venu dans la tête, un jour, pendant que je parlais avec Margueritte. Et au rapport qu'il y a entre la culture des livres et l'autre, des topinambours. C'est pas parce qu'on ne cultive pas un terrain qu'il n'est pas bon pour les patates ou autres. Faut pas croire, c'est pas de bêcher qui rend le sol meilleur : ça le prépare seulement à bien recevoir les semis. Ça l'aère. Parce que si le terrain est trop acide, trop calcaire ou trop pauvre, il prendra pas n'importe quoi, de toutes les façons.


Je sais ce que vous allez me répondre. Vous allez me faire, Et l'engrais ?


L'engrais je vais vous dire : vous pourrez bien en foutre un tombereau, si la terre est mauvaise, elle le restera. D'accord, au bout du compte, et en suant des gouttes, vous en ramasserez trois-quatre, des patates. Grosses comme des billes. Alors que si vous avez une terre grasse, noire, avec des mottes lourdes qui se retiennent aux doigts quand on veut l'effriter, celle-là, même sans engrais, elle vous donnera quelque chose. Sans vous parler du savoir-faire de celui qui jardine. (...)


Ce qui me fait aller vers la conclusion que pour les gens, c'est du pareil au même : c'est pas parce qu'on est inculte qu'on est pas cultivable. Il suffit de tomber sur un bon jardinier. Si c'est un mauvais, qui n'a pas le doigté, il vous gâche.


Enfin, c'était deux ou trois idées qui me sont arrivées sans que j'y prenne garde.


Réfléchir, ça m'aide à penser.

Stéphanie R.

3 commentaires:

  1. J'étais déjà tenté aux derniers buveurs de mots (et oui, y'en a 2 qui tournent!), mais alors si en plus il me parle jardinage au moment où je trépigne d'aller mettre les mains dans la terre, j'vais pas hésiter ;-) Et tant pis pour les bons sentiments ;-)
    Stéphanie L

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  2. Moi, ça me fait plaisir que vous trouviez ce livre à votre goût, je savais que je ne m'étais pas tromper en le proposant, on ne peut que l'aimer et le dévorer à pleines dents.

    Michelle

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  3. Il fait partie du prix inter CE et arrive en tête des 5 livres que j'ai déjà lu. Si tous les ados pouvaient le lire !

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